Le pissenlit ou “dent de lion” est souvent considéré comme une plante nuisible par les jardiniers. Difficile à déloger, ses racines s’enfouissent profondément dans le sol. Mais il peut aussi finir dans nos assiettes ! De la racine aux fleurs, on peut l’utiliser dans de nombreuses recettes.
Sommaire
Qu’est-ce que le pissenlit ?
D’où vient le pissenlit ?
Le pissenlit est une plante appartenant à la famille des Astéracées. Cette vaste famille comprend notamment le salsifis, le topinambour et l’estragon. Il a de jolies feuilles à la forme dentelée. D’où l’un de ses surnoms de “dent de lion”. Qui a donné en anglais l’appellation “dandelion”. Les propriétés diurétiques de ses feuilles seraient à l’origine de son nom français. En France-Comté on l’appelle cramaillot !
On trouve la mention du pissenlit au XVI ème dans un ouvrage de Jérôme Bock, un botaniste allemand. Joseph Châtelain, agriculteur du XIX ème siècle a eu l’idée de le cultiver à Montmagny dans l’actuel Val d’Oise. Il a alors développé des techniques pour le rendre plus tendre et fourni.
Le fruit du pissenlit s’appelle un akène. Il est composé de minuscules brins de poils doux comme du duvet. Tels des parachutes, ils ont une bonne prise au vent et permettent une large dissémination des graines. Une croyance populaire invite les gens à faire un vœu en soufflant sur les aigrettes. Le Larousse illustré l’a choisi comme emblème du partage de la connaissance.
Outre ses feuilles caratéristiques, elle présente un capitule (un ensemble de fleurs) de couleur jaune or. C’est ce que l’on appelle une inflorescence. On les appelle ombelles chez le sureau.
Les racines du pissenlit peuvent atteindre plus de 30 cm de longueur ! Cette plante est souvent considérée comme une plante nuisible par le jardinier du fait de sa robustesse.
Récolte et conservation du pissenlit
Le pissenlit est une plante commune qui pousse à l’état sauvage dans de nombreuses zones en France. Pour le récolter il faut prendre quelques précautions comme lorsque l’on cueille des orties ou tout autre plante que l’on souhaite consommer.
On veille à éviter les zones polluées, proche des routes fréquentées. Pour être sûr d’avoir récolté la bonne plante quand on est pas connaisseur, on passe faire vérifier sa récolte chez un pharmacien ou un herboriste. On lave minutieusement les plantes avec un mélange d’eau et de vinaigre. Pour éliminer les parasites, on privilégie la cuisson des plantes.
On recommande de récolter les feuilles de pissenlit avant la floraison pour plus de douceur et moins d’amertume. Les jeunes pousses de feuilles se récoltent dès le mois de mars et jusqu’en juin. Les fleurs quant à elles se récoltent en milieu de journée lorsqu’elles sont bien ouvertes.
Il existe quelques exploitations en France qui cultivent le pissenlit, en Alsace par exemple. Ils sont sont récoltés à la main ou mécaniquement.
On peut conserver le pissenlit lavé et séché dans le bac à légumes de son réfrigérateur. L’idéal est de le consommer sous deux jours pour garantir sa fraîcheur.
Comment choisir le pissenlit ?
Il existe plusieurs variétés de pissenlit. Par exemple le vert de Montmagny, vu précédemment qui a été conçu par Joseph Chatelain. C’est une variété particulièrement productive au feuillage fourni.
Il existe aussi du pissenlit blanc ! On l’obtient en plaçant les racines surmontées de bourgeons dans des “chambres de forçage” dans l’obscurité. Dans ces conditions, les feuilles qui poussent sont blanches.
Outre à l’état sauvage, on trouve du pissenlit en vente directe chez certains maraîchers. Voire sur les étals d’une poignée de marchés. La culture de cette plante demeure peu répandue et est souvent menée par des passionnés. On peut aussi passer commande sur internet lors de la pleine saison.
On choisit de préférence des feuilles à la couleur uniforme sans altération. Un pied blanc et non jauni est un gage de fraîcheur.
Dans les herboristeries on trouve du pissenlit sous forme de tisane. Il existe aussi des succédanés de café à base de racines torréfiées.
Bienfaits du pissenlit
Les feuilles de pissenlit sont bien dotées en vitamine A. La vitamine A est impliquée dans la santé des yeux notamment. Cette plante contient aussi de la vitamine C et de la vitamine K. La vitamine K est impliquée dans le processus de coagulation du sang.
Les feuilles de cette plante sont aussi riches en minéraux en fer et en potassium par exemple. Le pissenlit est bien pourvu en fibres avec une teneur moyenne proche de 3g pour 100g. Mais aussi en glucides.
On prête au pissenlit des propriétés antioxydantes et anti oxydantes, dépurative et diurétiques.
Idées recettes à base de pissenlit
Pour consommer le pissenlit cru, je vous recommande de l’acheter auprès d’un maraîcher ou dans le commerce lors de sa pleine saison.
Cru, on peut le consommer en salade. Dans les Ardennes il existe une recette traditionnelle à base de pissenlit, de pommes de terre, de lard et d’oeufs. On peut aussi le préparer en pesto avec des pignons de pin et de l’huile d’olive.
Lorsque l’on souhaite le cuire, il est recommandé de le précuire environ 3 min dans l’eau bouillante. Cela atténue son amertume.
Le pissenlit se prête à des recettes salées comme des quiches, des omelettes. On peut aussi l’incorporer dans des recettes de pain. Dans un flan de légumes.
Les boutons floraux peuvent se préparer sous forme de pickles. Enfin les fleurs servent à préparer bon nombre de recettes sucrées ! En gelée, dans un clafoutis, en beignet. Dans une boisson désaltérante. La cramaillotte ou “miel de pissenlits” est préparée à partir des fleurs, de sucre, d’eau et d’agrumes.
