Certains le pratiquent déjà sans forcément connaître son petit nom à consonance anglophone. Le batch cooking ou meal prep est un mode de préparation et d’organisation des repas à l’avance. Quels sont les avantages et les prérequis de ce mode de préparation ? 

Qu’est ce que le batch cooking ?

Le batch cooking est très tendance. De nombreux ouvrages viennent alimenter les rayons cuisine des libraires. Des youtubeurs partagent aussi leurs astuces et idées de recettes pour batch cooker. Sans le savoir c’est peut-être une pratique que vous avez déjà instauré dans votre foyer !

Batch cooking se traduit par cuisson par lots. Ce terme anglo saxon englobe différentes variantes de préparations qui nécessitent anticipation et organisation. Fini le manque d’inspiration devant le contenu de son réfrigérateur.

Il peut par exemple s’agir de préparer des aliments en vue d’une prochaine cuisson. Découper des légumes, faire mariner des viandes. Les ingrédients seront prêts à être cuisinés le jour J. On peut aussi préparer une grande quantité d’un seul et même plat que l’on conservera en parts individuelles dans le réfrigérateur ou le congélateur. 

L’idée est dans tous les cas de regrouper le même jour (généralement le week-end) les tâches autour de la préparation ou de la cuisson de plusieurs repas. Les aliments seront ensuite conservés dans des contenants au réfrigérateur ou au congélateur. Il ne restera plus qu’à les assembler, les réchauffer ou les cuire le jour J.

Le tout est d’opter pour l’option qui nous correspond le mieux. Les personnes qui apportent leur déjeuner sur leur lieu de travail apprécieront la préparation de portions individuelles à emporter à l’avance. Et quand on n’est pas particulièrement du matin, cela peut être fort appréciable d’avoir des petits déjeuners concoctés d’avance !

3 avantages du batch cooking 

Réorganiser son temps de cuisine

Le batch cooking permet de réorganiser son temps de cuisine. En choisissant de cuisiner le week-end par exemple, plusieurs dîners de la semaine, on se dégage du temps le soir.

Pour batch cooker il faut prévoir à l’avance ses menus afin de rédiger la liste de courses correspondante. Les courses seront faites de manière plus efficace, pas de flânerie dans les rayons à la recherche d’une inspiration de recette !

Pour se faire la main, on choisit des recettes au temps de cuisson raisonnable. Et on s’oriente vers des préparations faciles à combiner en fonction de ses équipements. Par exemple, cuire un potimarron au four pendant que le quinoa mijote dans une casserole et que le poulet et les légumes sont sautés à la poêle.

Diversifier ses menus, tester de nouvelles recettes

Le batch cooking nécessite de prévoir ses recettes et ses menus à l’avance. On laisser libre court à son inspiration si l’on est plutôt à l’aise en cuisine. Ou bien on s’aide des différents contenus (livres, vidéos etc.) qui existent sur le sujet. Suivre la saisonnalité des fruits et légumes est une excellente base pour commencer. Cuisiner du butternut ou du panais en hiver par exemple.

C’est aussi l’occasion de faire des découvertes culinaires, s’essayer à la préparation des pseudos-céréales comme le quinoa et le sarrasin par exemple. Ou bien apprivoiser la cuisson des poissons en papillote au four. Pas de risque d’être à court d’idées de recettes, et pas de gaspillage !

Partager un moment de convivialité

Lorsque l’on vit à deux ou en famille, préparer ensemble les repas peut être un véritable moment de partage. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, certains seront plus à l’aise avec la découpe des légumes, d’autres préféreront concocter des gâteaux ou encore prêter main forte pour la vaisselle. Les enfants trouvent goût à cette activité en effectuant des petites tâches faciles.

Lorsque l’on vit seul on peut retrouver cette idée de convivialité en échangeant avec ses collègues sur ses recettes de lunch box. Ou en s’initiant avec des amis à un atelier batch cooking et en se répartissant ensuite le fruit de son travail en cuisine.

Batch cooking, quels prérequis ?

Le batchcooking demande une solide organisation

Comme on l’a vu précédemment, le meal prep nécessite une certaine organisation pour composer ses menus et faire les courses en conséquence. Certains ingrédients seront à consommer en priorité, la viande et le poisson conservés au réfrigérateur par exemple.

L’investissement dans des contenants, lorsque l’on est pas équipé, est nécessaire. Les contenants en verre sont les plus recommandés en termes d’impact écologique mais aussi de toxicité. Si l’on opte pour le plastique, on vérifie sa qualité et sa compatibilité avec le chauffage au micro-ondes.

Voici quelques recommandations de l’ANSES sur le réchauffage des emballages dans le micro-ondes. Autre atout des bocaux en verre qui ferment hermétiquement, ils ne laissent pas pénétrer l’oxygène et permettent donc de prévenir l’oxydation des aliments. 

Côté ustensiles, plus on cuisine de grandes quantités, plus on aura besoin de poêles, de casseroles, de plats allant au four adaptés. Un bon économe est nécessaire pour l’épluchage des fruits et des légumes. Tout comme un couteau de cuisine bien aiguisé pour faire tailler les légumes et découper la viande.

On pourra utiliser un minuteur pour surveiller les temps de cuisson et éviter que la valse des casseroles ne se transforme en cauchemar en cuisine 😮 !

Apprendre les règles de conservation des aliments

Le temps de conservation des aliments est une variable à maîtriser pour consommer ses aliments sans mauvaise surprise. 

Les plats cuisinés se conservent 3 jours au réfrigérateur selon le site Doctissimo. Ne pas mettre d’aliment encore chauds dans le réfrigérateur au risque d’augmenter sa température. Il est cependant recommandé de ne pas dépasser les 2 heures à température ambiante. Autre règle très importante, ne jamais recongeler un aliment décongelé.

Il existe des techniques de conservation originales comme la lacto-fermentation des légumes. C’est une réaction produite lors du contact entre les bactéries présentes sur les légumes et un mélange d’eau et de sel appelé saumure. Ou la stérilisation des bocaux pour une durée de conservation prolongée des aliments. 

Enfin, certains mettent en garde contre la perte de qualité nutritionnelle des fruits et légumes découpés et préparés à l’avance. Même si ce mode de préparation n’est pas parfait, il faut évaluer les avantages par rapport aux inconvénients. La perte de vitamines dans les légumes est inéluctable même lorsqu’ils ne sont pas encore préparés. 

Si ce mode de préparation maison permet d’éviter de consommer des plats transformés à calorie vide, le choix est vite fait 🙂 ! On peut aussi opter pour des modes de cuisson douce comme la cuisson à la vapeur pour préserver au maximum les qualités nutritionnelles des aliments.

Conclusion

Le meal prep est très tendance actuellement. Il est adaptable à la préparation des repas (petits-déjeuners, déjeuners, collation et dîners) en fonction de ses besoins.

Faire ses coupes de légumes à l’avance, mettre le poisson à mariner ou réaliser un menu complet ; le tout est de trouver la version qui nous correspond et de le réaliser sans pression ! Ne pas hésiter à piocher des inspirations dans les livres ou les vidéos disponible sur la plateforme Youtube.

Voici une vidéo de Lucile Woodward, coach sportive sur le batch cooking.