Le coing est un fruit assez méconnu en forme de poire, recouvert d’un fin duvet. Souvent préparé en pâte, la fameuse pâte de coing, il existe de nombreuses façons de le cuisiner ! Découvrez l’origine du coing, ses bienfaits et comment le cuisiner dans cet article.

Qu’est-ce que le coing ?

D’où vient le coing ?

Le coing est le fruit d’un arbre appelé cognassier. Il fait partie de la famille des rosacées qui comprend notamment les fraisiers, les églantiers, les pommiers et les rosiers.   

Dans les zones de culture les plus chaudes comme en Grèce, le fruit atteint une maturité totale. On peut dans ce cas le déguster cru. Dans les régions plus froides, les coings n’atteignent généralement pas totale maturité. Ils demeurent très rigides et sont astringents, c’est-à-dire âpres. Dans ce cas, il faut les cuire avant de les consommer.

La culture du coing remonte à des millénaires. Il est originaire du Caucase et de l’Iran. Cydonia, le nom latin du cognassier renvoie à la ville de Cydon en Crète où l’on trouve une des variétés particulièrement appréciable. Symbole d’amour et de bonheur à l’époque romaine notamment, le coing était offert aux jeunes mariés.

On le consommait en France au Moyen-Age. On trouve dans le Ménagier de Paris (un traité de morale et d’économie domestique écrit au XIVème siècle) une recette de pâte de coing. Il s’invitait à la table des Aristocrates. Puis sa consommation a décliné au point de le reléguer au rang de fruit oublié.

En Espagne le dulce de membrillo (pâte de coing) est très populaire. J’ai eu l’occasion d’en consommer notamment en tapas en Andalousie. En Amérique latine, elle accompagne souvent le fromage !

Récolte et conservation des coings

En France, le coing est surtout cultivé dans le Sud de la France en Méditerranée. En raison de la douceur du climat et notamment en Provence. Il fait d’ailleurs partie des 13 desserts provençaux que l’on déguste pendant la nuit du réveillon de Noël. 

On les récolte en général avant les premières gelées. La cueillette est effectuée lorsque les fruits arborent une jolie couleur dorée. Leur duvet est une véritable protection contre les coups de soleil 😎 et de froid .

Si le coing est très mûr, on le conserve quelques jours dans le bac à légumes du réfrigérateur. Moins mâture, il peut se conserver plusieurs semaines dans un endroit sec et frais.

La récolte de coings peut atteindre une centaine de kilos par cognassier ! Selon les variétés, les fruits seront plus ou moins lourds. Par exemple, le géant de Vranja peut peser 1,2 kg !

Comment choisir les coings ?

Fruit automnal, le mois de prédilection pour la récolte de coing est le mois d’octobre. On le trouve dans certains magasins, dans des enseignes bios mais aussi chez certains maraîchers et sur les étals de certains marchés.

Le coing est un fruit à la forme de poire, ce n’est pas étonnant puisque le poirier fait aussi partie de la famille des Rosacées. Sa peau est recouverte d’un voile doux rappelant le toucher du coton. Lorsqu’il est mûr, le coing affiche une jolie couleur jaune éclatante et dégage un parfum prononcé.

Pour choisir le coing on inspecte le dessus de sa peau, son duvet doit être éliminable facilement. Sa couleur doit être d’un jaune chaud. Enfin on choisit des coings qui dégage un puissant parfum. 

Bienfaits des coings

Les coings crus sont bien dotés en fibres alimentaires solubles et notamment en pectine. On trouve aussi de la pectine dans la pomme, son usage est bien connu pour aider à faire prendre les confitures. 

Lors de la digestion, les fibres solubles forment une sorte de gel visqueux qui modifie la consistance des selles et peut soulager la diarrhée. Ses fibres permettraient aussi d’augmenter la sensation de satiété.

Le coing est une source de potassium et de vitamine C. Sa cuisson diminue cependant ses bienfaits nutritionnels. Il contient de nombreuses molécules appelées tanins qui sont à l’origine de l’âpreté du fruit cru. En termes d’apport énergétique, le coin cru apporte un peu moins de 60 Cal/100g.

Idées recettes à base de coings

Avant de préparer les coings, il faut ôter la peau duveteuse avec un torchon humide. On le consomme cuit. Il perd alors son apprêté et dégage des notes douces.

Pour rendre plus facile l’épluchage, on peut le faire bouillir pendant une dizaine de minutes. La cuisson à la vapeur permet de préserver davantage les minéraux contenus dans le coing.

On peut bien évidemment réaliser la fameuse pâte de fruit avec de la vanille et du sucre à l’automne. Elle se conserve très longtemps, au minimum plusieurs semaines au frigo. Ce qui permet de profiter d’un délicieux encas énergétique pendant la période hivernale.

En confiture et en gelée, dans une compote avec des pommes ou des poires, de la vanille et de la cannelle. Dans un gâteau avec des dattes et des amandes effilées. Dans une tarte avec de la pistache et de l’abricot. Façon poire au vin avec de la cannelle et du girofle. En crumble avec des pommes et des noisettes.

Le coing est un fruit qui s’accommode particulièrement bien dans des recettes salées. Dans un tajine avec du mouton, des abricots secs, des olives vertes et des amandes par exemple.

Avec du gibier, du faisan par exemple, le coing apportera de la douceur qui s’associe parfaitement avec le côté prononcé de ces viandes. Dans une feuille de brick avec du poulet, du paprika, des oignons et de la cannelle.

Voici un reportage de l’émission Météo à la carte sur le coing :